Connaissez-vous les forêts presque infinies du sud de l'Allemagne. Êtes-vous déjà allé au lac de Constance et dans la Forêt-Noire ou peut-être chez nos voisins de Suisse, à Bâle ou à Schaffhouse ? Ce que beaucoup ne savent pas aujourd'hui, mais que les connaisseurs connaissent eux très bien, c'est l'étonnante densité et l'importance de cette région en termes d'horloges de toutes sortes. L'histoire est profonde et bien antérieure à l'époque où l'électronique venait presque exclusivement d'Extrême-Orient. Aujourd'hui encore, il y a les Suisses avec leurs horloges fascinantes et parfaites, c'était à cette époque la région rurale du sud de l'Allemagne qui a acquis une renommée mondiale avec ses horloges de la Forêt-Noire, et surtout les horloges à coucou.

C'est au début du XVIIe siècle que la production d'horloges de la Forêt-Noire a commencé. Le matériau de prédilection était sans conteste le bois. Le cerisier, le chêne, l'érable et le tilleul étaient les essences de bois les plus populaires. Alors que la Forêt-Noire était autrefois une forêt mixte classique avec du feuillage et des conifères, elle a été progressivement reboisée au cours des derniers siècles presque exclusivement avec des conifères à croissance rapide, ce qui a donné à la forêt son aspect sombre et plutôt atypique. La manipulation du bois et le métier de sculpteur sur bois étaient, il y a quelques décennies encore, une occupation typique de cette région, qui se manifeste encore aujourd'hui dans les grandes élaborations d'innombrables horloges murales.

Alors que les fabricants de montres suisses vendent encore leurs montres-bracelets modernes dans le monde entier, l'industrie horlogère de la Forêt-Noire et des environs est plutôt modeste. Mais il existe encore de petits fabricants et de petites usines qui s'accrochent à leurs traditions et à leurs rêves pour donner le meilleur d'eux-mêmes chaque jour afin de produire de belles horloges avec ce savoir-faire séculaire.